Un épisode raté ?

Publié le 5 février 2024

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J’ai toujours pensé que les épisodes du Mégaphone parlaient pour moi. D’ailleurs je l’ai écrit. J’avais tort. Ils ont leur histoire, leur contexte. L’intimité de ce qu’il s’est vraiment passé je ne le partage jamais. Ça sert à ça le montage, à mettre en lumière ce qui me semble beau dans la rencontre. À gommer les aspérités de l’échange. C’est précisément pour déceler tout ça qu’on apprécie mes petites respirations sonores.

Il faut que je vous avoue quelque chose. Figurez-vous que cet épisode, sorti il y a trois semaines, m’a valu le plus de retours positifs.

Les circonstances ont fait que j’ai dû improviser. J’étais déçu. D’ailleurs, ça s’entend. Sur le moment, j’ai enregistré ma déception sur le chemin du retour en écoutant un titre que je n’avais pas prévu. J’ai fabriqué avec ce que j’avais sous la main en espérant pouvoir en tirer quelque chose au montage.

Et vous savez quoi ? J’ai adoré ça. Ne pas être sur des rails. Chercher une solution. Travailler dans l’incertitude c’est un peu grisant. Pourquoi vous raconter tout ça ? Pour illustrer ce que je disais au début de ce post. Vous donner le contexte de cet épisode le rend plus beau. Je crois que ça lui apporte de l’authenticité voire de la valeur.

Austin Kleon l’explique très bien¹ : “[…] votre travail ne dit rien du tout. Les être humains aiment savoir d’où viennent le choses, comment elles ont été faites, qui en est l’auteur. Ce que vous racontez sur vos projets a un énorme effet sur le ressenti du public, sur ce qu’il comprend de votre travail, ce qui finit par modifier l’intérêt qu’il lui porte.”

Vous l’avez compris, j’aime inventer avec ce que me donne le hasard. Cela fait parti de ma démarche. Parfois ça marche, parfois moins. Je n’ai jamais envisagé qu’un tournage ne m’apporte pas de matière sonore suffisante.

Ne vous attendez pas à ce que me lance pour autant dans l’exégèse de tout ce qui va suivre. Mais, si je sens que c’est utile ou intéressant pour vous, je n’hésiterai pas à le faire à l’avenir. D’abord, parce que ça me fait progresser et ensuite ce serait dommage de me priver de ce plaisir.

Ce sujet vous intéresse ? Consultez le tag : Megaphone Son

Je m'apelle Dimitri Régnier. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio. Si cet article vous a plu, vous pouvez me RÉPONDRE ou vous ABONNER pour recevoir mes posts une fois par mois.