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De temps en temps, j’ai besoin de coucher sur le papier l’état de mes réflexions sur l’ensemble de mon travail et de ma présence sur le web. Je ne m’en cache pas, je suis nostalgique d’un internet de l’exploration.
Une époque bénie où nous étions quelques millions à inventer des espaces qui n’appartenaient qu’à nous seuls. Comme je tente de le faire avec ce blog.
Durant les vacances d’hiver, j’ai senti la nécessité d’appuyer sur pause. Me recentrer sur ce qui compte vraiment. Développer une activité sonore à façon, sur un marché qui n’existe pas vraiment. (Oui, et je le maintiens)
C’est un fait, le podcast est devenu tendance. L’occasion rêvée pour un acteur comme moi de chercher à se positionner autrement de la masse qui explose sur le web.
Aujourd’hui, j’entrevois 2 possibilités :
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Communiquer : développer une production sur un sujet donné (en rapport avec son secteur d’activité ou ses centres d’intérêt) dans un format simple et récurrent. Le talk-show est la formule le plus souvent retenue par les podcasteurs débutants (avec quelques beaux succès d’ailleurs). On comprend pourquoi. C’est facile à fabriquer et facile à mettre en œuvre. Une ligne éditoriale claire qui se fait par imitation. C’est même devenu une pratique courante pour qui souhaite prendre la parole. Il s’agit pour la grande majorité, d’un canal supplémentaire de communication. Problème, on s’en lasse vite. Son élaboration est chronophage et sa consommation aussi ; à moins d’être accro à ce canal, ou que le sujet soit de niche. On ne compte pas les centaines de podcasts qui ne dépassent pas une saison. Les succès d’audiences sont de plus en plus longs à obtenir du fait d’une concurrence grandissante. Car, avouons-le, le podcast est devenu un énième produit gratuit. De la radio en moins bien ; la plus-value du son étant toute relative.
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Cultiver sa singularité : c’est le choix que j’ai fait parce que je n’ai pas du tout l’intention de me poser en expert de quoi que ce soit. Je l’ai redit récemment ; je considère ça comme un épouvantable manque d’humilité. Bien sûr, les productions communicationnelles et/ou marketing ont tout à fait le droit d’exister. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Par contre, elles ne m’intéressent pas. Malheureusement, le web (à l’image de notre société) est un endroit injuste ; la quête d’attention et de succès étant la norme. Alors, comment je m’y prends ? D’abord, je me désintéresse totalement de mes chiffres d’écoute, dont la pertinence, au passage, est sans doute critiquable. Ensuite, je créé pour moi et en toute liberté. Enfin, je ne me compare pas, ni ne me considère en concurrence avec qui que ce soit. Une seule de mes réalisations a connu son petit succès. J’imagine que c’est le fait du hasard et/ou de la visibilité médiatique du premier Paris Podcast Festival de 2018. Je ne suis pas naïf.
Finalement, mon unique boussole au développement de mon activité sonore sur le web reste le plaisir. Je lutte tous les jours contre moi-même pour ne pas céder aux sirènes du capital et de la production de contenus. Ce n’est pas facile, c’est vrai, mais c’est la seule solution que j’ai trouvée.
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Je m'apelle Dimitri Régnier. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio.
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