La tentation d'être trop ambitieux

Publié le 6 janvier 2021

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Cela fait un moment que je réflechis à l’équilibre subtil qui m’anime entre créations sonores ambitieuses et petites formes qui entretiennent la machine créative qu’est mon cerveaux.

En 2020, j’ai beaucoup renoncé. Jeté l’éponge. Je le regrette un peu.

Cette réflexion m’est venue d’une discussion avec l’ami Hervé Hauboldt de Stéréolab avec qui je collabore ponctuellement sur le podcast Ma chanson préférée.

Il y a quelquechose de décourageant à vouloir en faire trop. Ménager du temps entre productions rentables et créations désintéressées, ça n’est pas simple. Dans ce domaine, l’année 2021 devrait être décisive.

Je sens un frémissement d’intérêt pour mon travail. Cela se manifeste par plus de sollicitations et un début de soutien. Certaines se transforment en relations prestataire/client. C’est assez nouveau.

Néanmoins, comme le souligne ma camarade Samia Basille dans sa vidéo comment avoir des idées. Il y a une petite pression constante à trouver des points de départ, car c’est un peu notre gagne pain de créatif. Quand on passe une période de creux comme celle (au hasard) d’un confinement, voire deux, la tentation de se lancer dans un projet personnel de grande envergure n’est pas une bonne solution.

Il faut donc revoir ses envies à la baisse et chercher quelque-chose de réaliste, qui n’engage pas trop d’énergie ni de temps car ce dernier est bien trop précieux.

Lorsque je dis à la baisse ça ne veux pas dire moins bien. Ça veux dire que l’harmonie entre le temps investit et le résultat final n’est pas disproportionné au point de rentre la tâche insurmontable, donc démoralisante.

Pour moi une partie de l’équation entre besoin de subsistance et envie de création est en partie résolue. La création sonore ne me fait toujours pas vivre. C’est un peu frustrant mais c’est comme ça.

Néanmoins, cela reste mon objectif principal. Je dois prendre mon mal en patience.

Alors comment faire ? Et bien, je ne sais pas. En 2020, j’ai découvert que renoncer n’était pas si grave. Ce qui est grave, c’est de ne plus produire pour soi-même. Ne se laisser porter que par des réalisations qui deviennent des contraintes parce-qu’elles sont inscrites dans un calendrier.

Le renoncement devrait être considéré comme une chose normale. Ce n’est pas un aveux d’échec. C’est une étape d’évolution. En tout cas c’est comme ça que je vais m’attacher à le vivre.

Alors cher•e, lecteur•ice ne soit pas surpris, si je change d’avis. Je suis un créatif en perpétuel réflexion, avec ses doutes et ses errements. Un humain qui cherche sa place dans le monde et qui fait de son mieux pour la trouver et lui donner du sens.


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Je m'apelle Dimitri Régnier. Je suis auteur radiophonique indépendant. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio.
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