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En mars 2019 Internet découvrait cet étrange message.
Quelques mois plus tôt, j’avais réalisé des capsules sonores dans lesquels je lisais de petits textes parfaitement absurdes sur le ton neutre d’un bulletin d’information des plus sérieux. Ayant de faibles connaissances en montage à l’époque, le résultat n’était pas bien spectaculaire. Pourtant, j’étais convaincu du potentiel comique de ces textes.
Écrit à quatre mains par Vincent Corlaix et Olivier Gechter, ils étaient issus du Bulletin de l’Insondable, un blog rigolo aux accents vaguement complotistes, parfaitement idiots et assumé comme tel. Du pur internet comme je l’aime et dont j’avais gardé un excellent souvenir.
Ce qui m’avait plu, c’était le principe de narration. Une historiette expliquant comment l’humanité échappait à un péril tellement insignifiant que personne n’en avait jamais entendu parlé. C’était drôle.
Rapidement, il fut décidé d’en faire un podcast, mais pour la fiction, il fallait justifier l’origine de ces “bulletins”, alors Vincent et Olivier se mirent à l’ouvrage. L’enregistrement prévoyait deux acteurs et un narrateur.
Les personnages étant des clones de leurs auteurs, le casting semblait évident. Olivier n’étant pas encore convaincu de ses possibilités vocales, c’est donc le réalisateur François TJP qui prit sa place. Il assura également le sound-design et la mise en onde complète.
Les Archives de l’Insondable étaient nées.
En trois mois seulement 12 petites histoires furent produites avec en bonus final, la voix d’un Jésus Christ Rock’n Roll confié à l’humoriste Thomas Deseur qui m’avait fait l’amitié d’accepter.
En 2020 François TJP quitta l’aventure pour d’autres projets. Le désormais trio Vincent, Olivier et moi-même décida d’aller un peu plus loin mais la réalité rattrapa la fiction. Alors que nous travaillions sur la deuxième saison pour le mois d’avril, l’humanité (la vraie) fut confiné durant la crise du COVID19. Alors commença les aventures des Agents Gechter et Corlaix eux aussi confinés dans leurs archives du B.I.O, le tout venant s’ajouter à la production des bulletins.
Enfermé chez moi, comme tous les humains, la production à distance des Archives de l’Insondable avec mes deux amis m’aida beaucoup et paradoxalement les visio-conférences préparatoires nous firent tenir durant ces longues journées. En ré-écoutant avec le recul cette première série dialoguée, on sent derrière l’humour toute l’angoisse et les interrogations qui nous traversaient.
Si j’ai décidé de rassembler cette période improbable dans un site, c’est qu’elle fait partie de mon histoire. J’ai pris conscience qu’en maintenant le nom de domaine du projet, je veux garder le plus longtemps possible une autre histoire. Celle qui raconte le plaisir que nous avons eu au travers d’internet à créer un univers riche qui je l’espère inspirera celles et ceux qui tomberont dessus par hasard.
Oui, j’ai la conviction que ces cents d’épisodes ont toujours de la valeur et qu’ils méritent d’être explorer aujourd’hui et demain, car le monde doit sachoir.
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Je m'apelle Dimitri Régnier. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio. Si cet article vous a plu, vous pouvez me RÉPONDRE ou vous ABONNER pour recevoir mes posts une fois par mois.