Il existe autant d'autofiction...

Note n°028

Publié le 28 janvier 2025

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“Il existe autant d’autofiction dans la fiction, que de fiction dans l’autofiction.” 1

Dimanche 26 janvier

Vous l’avez peut-être compris, suite à mon dernier post, la page 27 du livre de citations que j’utilise au quotidien était blanche. J’ai joué le jeu, et j’en ai profité pour interrompre ma routine et faire autre chose.

Ça m’a un peu perturbé. Alors, j’ai décidé d’aligner le calendrier sur ma numérotation pour repartir du bon pied.

J’ai fait l’expérience de l’ennui. Obligé soudain de lever la tête pour réfléchir à ce que je pouvais faire.

C’est fou comme les idées viennent vite quand on laisse son cerveau tranquille. D’abord tenté par une activité passive, j’ai vite renoncé, ouvert mon agenda et constaté que j’allais bientôt participer à un atelier d’écriture. L’occasion parfaite pour m’y préparer.

Mardi 28 janvier

Ma dernière réflexion ne vient pas de nulle part. Je vous raconte. En ce moment les écoles supérieures sont en “promo” et les portes ouvertes s’enchaînent. Une période de l’année que j’utilise pour aller à leur rencontre et proposer mes services. Une sorte de prospection à la cool. L’occasion de papoter avec tout un tas de gens (j’aime bien).

Samedi dernier, j’ai commencé par la plus importante d’entre elles : l’université.

Je n’y ai pas mis les pieds depuis plus de 20 ans. Celles et ceux qui me connaissent le savent, j’interviens à l’IUT. J’en ai déjà dit un mot . Après les Beaux-arts le matin, direction les Humanités.

L’après-midi j’enchaîne les discussions de couloir avec des enseignants, du personnel et même des parents accompagnant leurs bambins. Lessivé par la foule, je décide de terminer par la fac de Lettres, plus par amusement que par volonté de proposer mes services.

Interpellé par une gentille prof qui me voit jeter un œil sur le cursus de lettres modernes, j’ai soudain l’impression d’être pris en flag. Qu’est-ce que je fais là ? (Je n’ai pas de futur bachelier à inscrire) et je lui dis que je veux “reprendre mes études”, (demi-mensonge). Ravie de cet “aveu”, elle m’explique qu’elle trouve ma démarche formidable, et que l’université encourage les “gens comme moi” (les vieux) au point même de les “chouchouter”. Je n’invente rien. Je lui demande pourquoi un tel traitement ? Pour les adultes, dit-elle, reprendre des études représente souvent un sacrifice important. Ils savent pourquoi ils sont là. Pas faux.

Je vous passe la fin de la conversation, l’idée de retourner à l’école va trotter dans ma tête et l’atelier hebdomadaire évoqué plus haut pourrait bien me servir de laboratoire.

À demain.

  1. Guillaume Lamarre, L’étincelle du créatif


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Je m'apelle Dimitri Régnier. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio. Si cet article vous a plu, vous pouvez me RÉPONDRE ou vous ABONNER pour recevoir mes posts une fois par mois.

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