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Cela fait un moment que j’ai envie d’écrire une série d’articles sur la manière de réaliser mes audio. Cela sera peut-être utile pour celles et ceux qui, comme moi, travaillent sur différents formats de podcasts en même temps. Cet article est en 3 parties.
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Postproduction
Nous voici donc sur la phase finale. Pour ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux, vous connaissez déjà mon amour pour la station de travail audio numérique Reaper.
Si vous ne connaissez pas Reaper, en voici une présentation rapide et très pédagogique faite par Kenny Gioia.
Il n’est pas question ici de vous faire un tuto d’édition ou de montage, mais si vous en cherchez un, l’article de Riley Byrne : the complete guide to podcast editing est à ce jour celui qui couvrira tout vos besoins. Il faudra juste l’adapter à vos exigences.
Gestion des rush
Il est absolument impératif d’apprendre à organiser vos rushs.
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Ne gardez pas vos captations sur la carte SD de votre enregistreur. Dès votre retour de tournage, videz-la sur votre disque dur.
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Renommez et rangez correctement, et surtout conservez tout ça précieusement. À terme, cela constituera votre bibliothèque. C’est particulièrement essentiel en cas de fields recordings.
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Si vous en avez le temps, préparez immédiatement un nouveau projet dans Reaper et ajoutez-y vous rushs.
Le dérushage
À ce jour, je n’ai pas trouvé de méthode fluide pour cette phase que beaucoup de podcasteurs considèrent, à juste titre, comme pénible. Plus vous derushez rapidement plus vous garderez en tête ce que vous avez enregistré. Ce qui va vous simplifier la vie pour votre montage.
Voici ma méthode : (je suis preneur si vous en connaissez d’autres) ^^
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Phase 1 : je ne découpe rien ! Je me contente d’identifier grossièrement les passages qui m’intéressent en posant des marqueurs que je nomme conscieusement. J’en repère 3. Les ambiances (sans paroles), les témoignagnes directs (propos qui me sont adressés) et les situations (propos qui ne me sont pas adressés, mais qui expliquent le contexte). L’objectif de cette première partie est d’avoir une vision globale de la matière que je vais monter.
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Phase 2 : je crée une version 2 du projet en l’état. Cela me permet de revenir à la phase 1 si mon découpage ne me convient pas. Je crée 3 pistes. Une pour chaque type d’objets (ambiances, témoignages, situations). Cette fois je coupe en glissant les objets sur leurs pistes respectives, mais je ne les déplace pas encore sur la timeline. J’efface les marqueurs (pour y voir plus clair). Je termine en créant une nouvelle version du projet (vous savez pourquoi).
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Phase 3 : Je mute les pistes ambiances et situations et je ne m’occupe que de la piste témoignages qui va constituer le cœur de ma narration. Le montage peut commencer.
Montage
Je commence par poser la piste bed (la musique de fond), celle que j’ai fait écouter à mon témoin. Elle me permet de déterminer la durér de l’épisode. Je n’ai rien de particulier à évoquer de plus ici, si ce n’est d’appliquer ce que m’avait enseigné Mehdi Ahoudig, formidable réalisateur de documentaire. J’écris l’histoire avec mon micro, je pioche, j’arrange, je coupe, j’insert. C’est la partie la plus créative. Souvent c’est à ce moment que je trouve la “réplique de fin”. Enfin, je pose le générique. Il ne me reste plus qu’à mixer le tout et finaliser avec un petit mastering de ma fabrication. C’est fini !
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Je m'apelle Dimitri Régnier. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio. Si cet article vous a plu, vous pouvez me RÉPONDRE ou vous ABONNER pour recevoir mes posts une fois par mois.