13ème Note, des éditions qui dépotent

Publié le 2 février 2015

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J’ai appris récemment (et un peu tard) la disparition de l’éditeur 13ème note, j’ai donc décidé de republier ici un vieux post (31 oct. 2014) sur ma découverte d’alors. Il est toujours un peu triste de constater la disparition d’une maison d’édition surtout lorsqu’elle avait une ligne éditoriale aussi passionnante que gonflée, ce post est donc un hommage en quelque sorte.

D’abord la découverte

A l’occasion d’une récente escapade bordelaise, je suis tombé par hasard sur une librairie dont le nom ne pouvait que piquer ma curiosité. Elle s’appelle La Mauvaise Réputation, en pénétrant dans ce lieu j’ai cru un instant tomber sur un véritable cabinet de curiosités pour lecteurs en mal de sensations fortes, bref j’étais déjà client.

Cette endroit recelait apparemment des trésors de littératures, BD, illustrations dans des genres aussi variés que jouissifs. Au hasard du scabreux, du porno-chic, de la BD underground, du polar trash, du comics retro, de l’art contemporain savamment choisi et cerise sur le gâteau une petite galerie d’illustrations qui accueillait ce jour là des planches originales de Winshluss.

Un éditeur qui ne laisse pas indifférent

C’est dans cette librairie que j’ai découvert une maison d’édition consacrée à première vue à des écrivains américains qui relevaient carrément de cette mauvaise réputation du moins c’est ce que m’a expliqué le libraire. En parcourant les noms des auteurs je n’en connaissais aucun, sauf un Dan Fante (en réalité c’est le père de ce dernier qu’y m’était connu mais qu’importe). L’éditeur dont je voudrais vous parler aujourd’hui s’appelle 13ème note.

En parcourant les ouvrages, j’ai immédiatement été frappé d’abord par les titres (je vous laisse découvrir ça), mais aussi par le soin apporté à l’objet-livre lui-même. C’est typiquement le genre qui me fait craquer : choix du papier, de la typo, couverture à rabat à l’ancienne, illustration photographique accrocheuse sans être racoleuse, bref un concentré de plaisir potentiel pour amateur de livres.

Ce jour-là je n’ai pas pu acheter d’exemplaire, la visite de Bordeaux ayant déjà gravement entamé mon maigre budget. De retour chez moi, j’ai pu à loisir consulter le site internet de l’éditeur et me rendre compte qu’en effet la ligne éditoriale était alléchante pour un lecteur qui souhaiterai découvrir des écritures fortes, en marges ou plus simplement très urbaines et encrées dans la société américaine pour l’essentiel. Un choix d’édition assez radical et pour le moins rafraîchissant et qui sort des sentiers battus.

Et le numérique alors ?

Finalement, je n’ai qu’un seul petit regret pour le moment, le catalogue au format numérique de 13ème note est encore assez pauvre et de surcroît trop cher pour des ouvrages dans ce format, la faute sans doute à des contrats de droits complexe avec les éditeurs américains (du moins je ne fais que le supposer). C’est un peu dommage mais après tout on se rabattra sans difficulté sur cette belle édition papier en attendant mieux sur le versant numérique.


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Je m'apelle Dimitri Régnier. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio. Si cet article vous a plu, vous pouvez me RÉPONDRE ou vous ABONNER pour recevoir mes posts une fois par mois.

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