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Lorsqu’on produit de la culture sur le web et que l’on a réussi bon an mal an à l’intégrer à sa routine de travail ; la vie se charge d’en faire une habitude avec le risque, logique, de ne pas questionner ladite routine.
Si vos habitudes de création sont liées à votre vie économique, vous faites avec. Mais si, comme moi, une bonne partie de ces activités sont mues par le désir de créer (sans contrepartie financière immédiate) ; il convient de se poser pour en interroger la pertinence, particulièrement lorsqu’on sent poindre un début d’essoufflement.
C’est mon cas aujourd’hui et je le vis de deux manières. J’y reviendrais plus tard.
Après pas mal d’itérations, Le Mégaphone entre dans une phase d’introspection. Sa forme me convient même si les épisodes sont inégaux. C’est normal, tenir une régularité impose parfois de publier en l’état pour tenir le délai hebdomadaire. Il est diffusé sur son flux RSS et à la radio (La Parenthèse sur SUN). Problème, cette dernière n’a pas les moyens structurels (pour le moment), d’en faire la promotion autrement qu’en m’offrant un espace sur son antenne. (Ce qui est déjà pas mal). J’ai toujours considéré Le Mégaphone comme une sorte de “book permanent” qui n’a d’autre but que de susciter l’intérêt pour mon travail. J’ai profité des vacances pour interroger sa visibilité en ligne et sur les ondes.
J’arrive aujourd’hui à une sorte de plafond de verre. Le Mégaphone est présent sur toutes les plateformes d’écoutes possible. Mais, de ce que j’en perçois, sa découvrabilité reste modeste. Comme évoqué plus haut, je dois considérer cette observation de deux manières :
- Soit trouver d’autres moyens de le faire exister.
- Soit en améliorer le concept.
Pour prendre un peu de recul, j’ai décidé de mettre la diffusion en pause. Par chance, j’ai participé à deux séances d’écoute publiques lors du Festival Chtiiing de Nantes le weekend dernier.
Sortir un instant de la solitude et confronter mon podcast à un public qui ne le connaissait pas m’a fait le plus grand bien.
Lever la tête, observer les réactions d’écoutes, répondre à des questions, comme un musicien, un acteur ou même un écrivain devrait faire partie de ma vie. Or, les espaces publics consacrés au podcast ou même à la création radiophoniques sont inexistants (en tout cas à côté de chez moi).
C’est pourquoi j’ai décidé de m’impliquer dans le Collectif Nantes Podcast Club.
Nous en sommes encore aux balbutiements, une partie du pari est réussi. Radios, studios, indépendants, amateurs, associations, journalistes et professionnels du son commencent à se parler, car nous avons en commun de fabriquer de l’audio.
Je crois que nous avons toutes les armes en main pour aller chercher notre public sans l’aide incertaine de plateformes marchandes qui nous ignorent, voire qui nous invisibilisent en s’accaparant une partie de notre audience.
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Je m'apelle Dimitri Régnier. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio. Si cet article vous a plu, vous pouvez me RÉPONDRE ou vous ABONNER pour recevoir mes posts une fois par mois.