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Les chiffres d’écoute du Mégaphone ne m’intéressent pas. Ils sont peut-être satisfaisants pour l’ego, mais ils ne m’apprennent rien. Par curiosité, j’ai profité de l’arrêt (temporaire) de mon podcast, non pas pour savoir combien, mais comment je suis écouté.
Les données des agrégateurs sont souvent maigres. Alors, je me suis concentré sur le nombre d’abonnés. C’est-à-dire les auditeurs qui, d’une façon ou d’une autre, ont fait une action pour suivre, s’abonner, ajouter ou que sais-je encore. Autrement dit, qui ont volontairement décidé de se fidéliser.
Regardons ce que j’ai pu glaner
- Podcast Addict : 179 abonnés
- Spotify : 81 abonnés
- Castopod : 59 abonnés (via le Fedivers)
- Apple Podcasts : 58 abonnés
- Castbox : 27 abonnés
- Google Podcasts : 20 abonnés (fin du service juillet 2024)
- Amazon Music : 1 abonné
- Podtail : 1 abonné
- Deezer : Non communiqué
Bonne surprise, la majorité de mes auditeurs sont de vrais amateurs de podcasts puisqu’ils utilisent une application dédiée, ici Podcast Addict. Si Spotify, Amazon, Deezer et (Google c’est pour bientôt) cessaient de me distribuer, je perdrais 103 abonnés. (Supposition évoquée lors de ma dernière rencontre publique)
À l’inverse, si l’on cumule les abonnés par RSS (Podcast Addict, Castopod, Apple Podcasts et Castbox) j’en conserverai 323.
Vous l’avez compris, les agrégateurs capturent 1/4 de mon auditorat. C’est beaucoup pour un petit podcast comme le mien. Mais, imaginez la catastrophe pour une production dont les revenus reposent sur ces plateformes.
Pour l’instant, le rapport de force entre producteurs audio et plateformes est à l’avantage de ces dernières. La diffusion des flux RSS ne leur coûte rien, et même elles l’encouragent (voir cette vidéo de Google). C’est un facteur d’acquisition et de rétention dans le cas de contenus qui font de bons scores d’audience comme les replays radio ou les podcasts de YouTubeur à succès, mais pour combien de temps ?
Si la tendance à l’augmentation des prix des abonnements se conjugue à une fatigue informationnelle grandissante des Français, il y a fort à parier que le rapport de force s’inverse.
Dans un contexte ou le modèle économique du podcast reste encore à inventer, je ne serai pas surpris de voir les maigres revenus de certains de mes collègues s’affaisser voir s’effondrer dans un avenir proche.
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Je m'apelle Dimitri Régnier. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio. Si cet article vous a plu, vous pouvez me RÉPONDRE ou vous ABONNER pour recevoir mes posts une fois par mois.