Le Mégaphone - Production

Publié le 23 février 2021

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Cela fait un moment que j’ai envie d’écrire une série d’articles sur la manière de réaliser mes audio. Cela sera peut-être utile pour celles et ceux qui, comme moi, travaillent sur différents formats de podcasts en même temps. Cet article est en 3 parties.

  1. Préproduction
  2. Production
  3. Postproduction

Le Mégaphone a désormais un peu de bouteille. Le premier (vrai) épisode date du 6 février 2018. (Je ne compte pas les deux premières chroniques). Cette remarque est importante, car mon matériel a évolué et vous allez comprendre pourquoi.

Comme je l’ai raconté dans l’entretien que j’ai accordé à Luc Faucher, je suis incapable de partir de zéro. Pour que mes idées viennent, il faut que je commence à fabriquer. Parfois, sans savoir où je vais. J’ai compris ce mode de fonctionnement créatif lors d’une formation à l’écriture de documentaires audio. Notre formateur Mehdi Ahoudig avait prononcé cette phrase : “Ton stylo c’est ton micro”. Ça m’a marqué car c’est vrai. Le montage commence dans ma tête au moment où je tourne. J’ai aussi pris conscience qu’il fallait apprendre à jeter (parfois beaucoup). Donc je dois capter beaucoup. Et là, les problèmes démarrent.

Pour une parenthèse, j’ai jusqu’à 30 min de rush, pour seulement quelques minutes de chansons. Je vais sans doute vous surprendre, mais je considère que c’est encore insuffisant. Idéalement, j’en voudrais au moins le double pour avoir la matière sonore adéquate pour mieux écrire mon épisode.

Mais, essayez d’arrêter un•e inconnu•e dans la rue et demandez-lui de papoter pendant une heure (avec un couvre-feu en plus). Allez-y, je vous regarde. ^^

Comme nous l’avons vu dans la première partie, le Mégaphone est hebdomadaire et l’audio n’est pas (encore) mon activité principale. L’organisation calendaire et matérielle est donc cruciale.

Le matos

Je ne vais pas vous détailler toutes mes réflexions sur l’évolution de mon setup. Je vais me concentrer sur l’actuel en vous expliquant mes choix. S’il y a un truc que j’ai compris depuis que je fais du son. C’est que rien n’est pensé par les fabricants de matériel pour vous simplifier la vie. Normal. Il faut donc s’adapter en fonction du résultat que l’on veut obtenir. Bref, se transformer un peu en McGyver.

Par exemple, je me suis servi de cette vidéo des Sondiers pour organiser mon setup nomade. Notamment pour trouver un système d’accroche pour mon micro. (Merci Blast ^^)

Au passage, chercher des solutions de mise en scène technique, ça fait partie de plaisir de cette activité.

Pour La parenthèse je veux :

  1. Être prêts en quelques secondes pour déclencher l’enregistreur et avoir le micro en main.
  2. Faire écouter de la musique aux gens dans la rue sans la capter.
  3. Le tout sans trop de manipulations.

Une photo de mon setup sur le bonhomme ^^

Précédemment, j’utilisais un appareil que les apprentis podcasteur connaissent bien (il n’est pas cher) le Zoom H4n pro. Je le portais avec une sangle autour du cou avec mon micro branché dessus. Impossible de surveiller le gain sans manipulation et là : “froutch froutch et poc poc” dans les oreilles. Pas top.

Aujourd’hui, ma préparation technique est extrêmement rapide. Il fait beau (quand je vous disais pour la météo). J’ai 2 heures de promenade devant moi. Cool. Allez hop, tournage. Piles chargées (important). Zoom F6 dans le sac. Casque bluetooth sur un mousqueton et appairé à mon téléphone. Câbles proprement rangés. HD 25 sur les oreilles. Sennheiser MD 21 autour du cou. Prêt à être dégainé et mis sous le nez des gens. Me préparer ne me prend pas plus de 10 min. Ce setup me permet d’être hyper réactif. En moins de 10 secondes je déclenche et décroche mon micro.

Souvent ma destination est décidée par le potentiel sonore (gare, jardin public, bord de fleuve). Un horaire semble également plus propice, la pause déjeuner. Les gens sont assis dehors (un peu où ils peuvent, covid oblige). Je n’ai plus qu’à les interpeller gentiment. En général, je commence par me présenter, et leur dire pourquoi je les sollicite. Les refus sont très rares, surtout si on est sympa.

Un exemple

Ma curiosité est entièrement tournée vers eux. Nous parlons de tout, mes questions sont plutôt philosophiques. La vie, tout ça. J’insiste beaucoup sur leurs ressentis ou leurs émotions notamment pendant l’écoute du titre musical que je leur propose. D’ailleurs, le classique et/ou le jazz semble mieux fonctionner que les autres genres.

En général j’essaye d’avoir deux ou trois interviews faites à partir du même morceau et je garde la meilleure, (quand je disais que je jette beaucoup). Une fois de retour chez moi, je vide immédiatement ma carte SD sur mon ordi. C’est là que commence la partie postproduction. Nous verrons ça la prochaine fois.


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Je m'apelle Dimitri Régnier. Je suis auteur radiophonique indépendant. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio.
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