RAPPEL : avec le pass Culture & ADAGE j'anime des ateliers scolaires : Porter sa voix - Expression sonore - Séance d'écoute publique. 💌 Contactez-moi
Cela fait un bon bout de temps que je voulais écrire un article sur mon rapport à l’écoute. Comme nous tous, je profite des nombreuses possibilités offertes par les plateformes. Les podcasts, la radio, les webradios et autres boutiques musicales font partie de mon environnement sonore. Tous ces modes de diffusion sont bien pratiques, mais ce ne sont que des outils. À ce titre, il convient de les considérer comme tels.
J’ai tendance à les adapter à mes besoins et à mon tempérament. Le son n’est qu’une part du contenu que je trouve sur le web, mais le son c’est du temps. Vous allez me dire que depuis que j’ai quitté les médias sociaux mainstream, je suis un peu obsédé. C’est pas faux. Cela veut surtout dire que dans ce flot, il y a un acteur auquel je dois prêter une attention particulière :
Le silence n’existe pas
J’ai un casque Bluetooth, il sert principalement à faire écouter de la musique aux autres pour Le Mégaphone. Sinon, il reste chez moi à attendre le prochain tournage. J’ai besoin d’être au contact de mon environnement, de sentir vibrer l’air quand je suis dehors.
La ville est riche de sons, parfois trop. Je comprends que l’on veuille s’en extraire. Lorsque j’observe les gens autour de moi (une de mes activités favorites), je suis effaré de constater à quel point nous sommes coupés de notre environnement le nez sur nos smartphones. Le mien est plus souvent dans ma poche.
J’aime le présent
Prendre le temps d’écouter un podcast est devenu une activité rare. Comme le disent de nombreux auditeurs, c’est un moment que l’on se donne à soi ; un trajet, une tâche ennuyeuse, que sais-je encore.
Je trie avec parcimonie. J’éduque mon oreille. Aujourd’hui un podcast démarrant par une pub, trop bavard et/ou trop long, mal enregistré, c’est tchao ! J’ai appris à reconnaître les créations audios qui “respirent” et qui accompagnent. Et là, peu de podcasts résistent à ce tri. Si vous lisez l’Audionaute, vous avez du le constater dans mes recommandations.
La faute à qui ?
La massification de la production audio (mais pas que) m’oblige à faire des choix. Deux raisons : une fatigue informationnelle qui a fini par s’installer et l’envie de retrouver une forme confiance.
Choisir c’est renoncer, paraît-il. Mais, on ne parle jamais du bénéfice de ce choix. Désormais mes flux d’info sont contraints et non plus subis. Il m’arrive d’ouvrir mon lecteur RSS et de ne rien avoir de nouveau. Si j’ai du temps, c’est le hasard qui va primer. Sinon, bah je fais autre chose. Et ça change tout.
Résultat
Une sensation de maîtrise. Ma boîte mail et mon lecteur RSS se vident puis s’arrêtent. Certains contenus sont vus, lus ou écoutés, d’autres non. Et c’est le retour du hasard que j’aime tant. Celui qui me permet des rencontres, des bouleversements, des révélations et des réflexions.
Ce sujet vous intéresse ? Consultez le tag
:
Article
Je m'apelle Dimitri Régnier. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio. Si cet article vous a plu, vous pouvez me RÉPONDRE ou vous ABONNER pour recevoir mes posts une fois par mois.